Tango Argentin
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La naissance du tango argentin

La naissance du tango argentin

Le tango argentin : une histoire de danse, de passion… et de testostérone

 

Imaginez Buenos Aires et Montevideo au début du XXe siècle : deux villes bouillonnantes où se croisent marins, immigrants européens, anciens esclaves africains affranchis et gauchos (cow-boys d’Amérique du sud) en quête de fortune. C’est dans ce mélange explosif de cultures que naît le tango, une danse qui, au départ… ne ressemblait pas du tout au tango argentin d’aujourd’hui.

D’abord, oubliez la sensualité ! À l’origine, le tango est une danse de rue, il se danse essentiellement entre hommes, et ressemble plus à un duel dansé. Chacun y affirme sa présence, sa maîtrise et sa fierté ! Pourquoi entre hommes ? Parce que dans les quartiers populaires, la présence féminine est une denrée rare.

Alors, en attendant leur tour pour impressionner une partenaire dans les bals, ces messieurs s’entraînent d’arrache-pied entre eux. Et pas question de faire n’importe quoi ! Le tango, c’est une affaire sérieuse : les danseurs travaillent et échangent des heures autour de la création de chaque pas, il leur faut également maîtriser l’équilibre, la connexion, le rendu, et surtout l’art d’éviter les coups de genou/pied mal placé !

Mais d’où vient cette danse au rythme si particulier ?

Pour comprendre ses origines, il faut remonter à ses racines : la CADOMBÉ. Cette danse percussive, profondément ancrée dans les communautés afro d’Argentine et d’Uruguay. Dès le début du XIXe siècle, elle résonne dans les rues de Buenos Aires et de Montevideo, avec ses tambours puissants et son énergie festive et collective.

Puis, vers la moitié du XIXe siècle, la cadombé se mélange avec des rythmes afro-cubains tel que la habanera et les musiques et les danses européennes populaire comme la polka, le mazurka… De cette alliance née la MILONGA, une danse rapide, espiègle, où les pas glissent avec malice, humour et virtuosité.

Et c’est la milonga qui va progressivement donner naissance au TANGO, au tournant des années 1880-1890, tout en continuant d’exister à l’intérieur des bals de tango appelés milongas…

Comment la milonga va faire émerger le tango ?

Côté musique : vers 1870, elle rencontre un partenaire de choix, qui joue un rôle clé et décisif : le Bandonéon, Cet accordéon venu d’Allemagne, conçu à l’origine pour accompagner les chants religieux dans les églises sans orgue, trouve en Argentine un tout autre usage... Il devient la voix de notre bien-aimé futur tango, avec ses soupirs profonds et son souffle presque humain, capable de raconter des histoires d’amour perdus, et de cœurs brisés.

Côté danse, la milonga permet progressivement aux immigrants européens d’ajouter leur touche de valses, (et probablement d’autres danses comme la polonaise, mais il y a moins de documentations dessus).

La lenteur s’invite, la mélancolie s’infiltre, et la magie opère : le tango devient cette fusion unique...un splendide métissage culturel.

Quant au mot “tango”, il commence à apparaître dans les écrits vers 1857 pour désigner des lieux de rassemblement afro-descendants, avant de désigner la danse elle-même dans les années 1890. L’étymologie reste floue, mais le mot s’impose avec force dans les quartiers populaires.

Comment le tango a réussi à conquérir l’Argentine et le reste du globe ?

À l’origine le tango est mal vu par la haute société argentine, qui le trouve populaire, immoral, osé et vulgaire. Mais le tango n’en a cure ! Il croit en son avenir, continue son chemin, franchit l’Atlantique et débarque en France dans les années 1910. Et là, surprise !

Paris tombe sous le charme, notamment grâce à Carlos Gardel, qui fait vibrer le théâtre femina dès les années 1920. Le tango, qui était jusqu’alors une danse des bas-fonds, devient un phénomène chic et glamour. Son succès rejaillit en Argentine, où il gagne enfin ses lettres de noblesse !

 Aujourd’hui ?

Le tango argentin continue de vibrer partout dans le monde, des milongas de Buenos Aires et Montevideo aux festivals de Tokyo, Berlin, Istanbul. Il a évolué, s’est modernisé, mais il garde toujours cette essence indomptable : il reste une danse libre complètement improvisée par les couples de danseurs, selon la musique, leur humeur et leur alchimie.

Ce qu’il y a d’extraordinaire avec le tango argentin, c’est que peu importe le pays dans lequel on se trouve, sa langue est universelle : ainsi pas besoin de se comprendre avec les mots pour se comprendre avec les pieds, et créer ensemble une belle danse improvisée !

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 Pour découvrir l’évolution du tango argentin de 1920 à aujourd’hui, c’est par ici

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